1. |
A VIF
02:44
|
|||
dans cette société à
l’obsolescence programmée
je suis une véritable machine à tuer
corvéable à merci
je fais le plein je fais le vide
à coups d’achats compulsifs
de meurtres en différés
bourré de médocs d’alcool et de porno
avide de la dernière connerie à gogo
je prête le flanc pour me faire battre
incapable de jouir autrement
à corps perdu
j’ai les nerfs à vif
chantre de la démocratie
à petit prix
de l’action de la réaction
des compromis révolutionnaires
vers un équilibre
instable et précaire
drapé de chaos social
de carnage carcérale
je suis le père
de toutes les mafias
des enfants soldats
des coups d’état
|
||||
2. |
DE FOND EN COMBLE
02:16
|
|||
tu pensais passer
un hiver encore mais
comme tu bouffes du rêve tu sais
qu’au fond tu n'es pas assez fort
alors tu te retrouves comme un con
dans ton coin
à refaire les comptes
à tout retourner de fond en comble
ça sert à rien
le cœur serré les dents et puis
les poings aussi
de toute façon t’es coincé
alors tant pis
la nuit t’emporte de tout ton être
vers les lointains vers les peut-être
avec comme seules portes de secours
les en vain et les toujours
tu tiens ta tête dans des mains
sans lendemain et tu penses encore
être le seul
que le soleil aveugle au matin
tu traînes de jour en jour en oubliant passer
les semaines
après les mois à la chaîne
c’est les années qui viennent
|
||||
3. |
ASPHALT 77
02:51
|
|||
le doigt sur la gâchette
la chasse à l’homme et point de salut
danse danse 77
dans la salle des pas perdus
dans mon bunker au cœur du réseau
asphalt jungle
les girafes greffées au sol
construisent en carton-pâte
nos métropoles
de barres d’immeubles en digicodes
les rats de laboratoire
rebattent les cartes mémoire gyrophare
de l’animal de l’horreur
attrapant le singe comme le fruit défendu
franchissant la ligne serpent
du paradis perdu
je m’intoxique au néon cathodique
au plasma cinétique dans un gonzo électrique
sans foi ni loi
jaguar en cage
éléphant sourd
enfant sauvage hémophile sans amour
je suis à la fois
ma propre proie et vautour
accro
|
||||
4. |
LA BEAUTE DU GESTE
03:07
|
|||
il est grand temps de changer d'air
de prendre les chemins de traverse
de choisir
de partir à la renverse
main dans la main se moquant bien
d'un quelconque destin
du passé de l'avenir
des machines à souvenirs
car le reste est bien pire
je n’ai pas à te dire ce que tu as à faire
entre les cicatrices et les piercings
qui ne datent pas d'hier
fière et si fragile toujours indocile
il est grand temps de s’offrir
quelques fleurs
car le reste est bien pire
n'aie pas peur
vois notre jeunesse sens le vent qu’elle respire
quand un ange passe sur les luttes à venir
les désirs qu’elle embrasse
jusqu’à en mourir
pour la beauté du geste
et la fureur de vivre
car le reste est bien pire
et ne prête à sourire
|
||||
5. |
A ZERO
03:19
|
|||
À ZÉRO
à 220 en ambulance
en costard camisole
je cours encore et toujours
après l’amour et le
renard à 9 queues
une dernière cigarette
un dernier pour la route
promis demain j’arrête
et me paye le pérou
hôpital nord et ça fait mal
anorexie mentale
à visage découvert
en camouflage vert de gris
le teint pâle les yeux rougis
la nuit blanche laisse place
au petit matin blafard
en descente ou
en chute libre
le mur silence
les abymes
face au prêche
aux murmures
la gorge sèche
le no futur
des calmants sur facture
pour un monde en mode secure
de petits écrans radasses
en fond d’écran neuroleptique
la grand-messe schizophrène se tape l’intox
dans l’océan de crème de vide et d’ordure
où patauge le cervelet
connecté pour jamais
à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro
à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro
à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro
à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro à zéro
|
||||
6. |
DE GUERRE LASSE
02:35
|
|||
dans le vacarme de la citée
issu d’une culture indigène et barbare
pieds et poings liés
je fais bonne figure
de guerre lasse j’ai déposé les armes
je vous laisse
aux bombes sales
aux causes injustifiables
et aux quart d’heure de gloire
mais pas question de baisser la tête
ni les bras ni le reste
entre deux éclipses
sur fond d’apocalypse
on vous dira que
vous avez échappé au pire
et on continuera
à vous couper les bras
pour bâtir des empire state building
auréolés d’algorithmes
de paradigmes paranoïaques
et de coups de matraque
enrôlés de force
vantant la vitesse
et l’esthétisme high tech
comme unique rempart
vous oubliez de vivre
|
Streaming and Download help
If you like HNORD, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp